Archéosite et Musée d'Aubechies | Reconstitutions
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Reconstitutions

Véritable musée à ciel ouvert, l’Archéosite d’Aubechies met en scène la vie des populations qui se sont succédées dans nos régions au travers de diverses reconstitutions réalisées sur base des résultats de nombreuses fouilles archéologiques. La Préhistoire est illustrée par des habitats du Néolithique (premiers agriculteurs – éleveurs), de l’Age du Bronze et de l’Age du Fer. Au détour d’une maison gauloise, vous pourrez également découvrir la période gallo-romaine, représentée par un temple, une nécropole, une villa et un chaland (bateau à fond plat).

Ferme Danubienne

 

Réplique d’un habitat découvert à Blicquy au lieu-dit Petite Rosière (fouilles de 1972 – 1981), la ferme danubienne est une maison communautaire du néolithique ancien.

De plan rectangulaire (19 x 6 m), elle présente, au niveau architectural, une série de 3 poteaux ou tierces qui servent à soutenir la toiture et à délimiter les pièces disposées en enfilade.

Artisanat Néolithique
Maison du Néolithique

Groupe de Blicquy

La maison Groupe de Blicquy (+/- 4500 av. J.-C.) est l’une des premières realisations de l’Archéosite. Cette reconstitution se base sur les résultats des fouilles au lieu-dit Bonne Fortune à Irchonwelz (1978 – 1980).

De plan trapézoïdal (32 x 6 x 3 m), cet habitat communautaire inclut également un espace de vie, des espaces de stockage, un enclos et un atelier de taille de silex (sous l’auvent).

Mégalithes

Dans nos régions, la culture de Seine-Oise- Marne marque le néolithique final. C’est à cette période que le mégalithisme se répand en Europe de l’Ouest. Les mégalithes, du grec « méga » (très grand) et « lithos » (pierre), sont des monuments constitués d’imposants blocs de pierres.

Le dolmen est une sépulture individuelle ou collective composée d’un couloir et d’une chambre funéraire. Construit à l’aide de blocs de pierres posés verticalement et fermé par des grandes dalles horizontales, le dolmen était à l’origine recouvert d’un monticule de terre et/ou de pierres appelé « tumulus ».

Pierre Brunehaut
Intérieur maison de l'Âge du Bronze

Âge du Bronze

A l’âge du bronze, nous entrons dans un période de nouveautés avec le développement des voies commerciales, l’intensification du commerce, la spécialisation des métiers et donc l’apparition d’une hiérarchisation sociale marquée. L’usage de la pierre reste prédominant en raison de l’absence, dans nos régions, des matières premières nécessaires à l’obtention du bronze, alliage de 90% de cuivre et de 10% d’étain.

Reconstituée sur base du plan d’une maison découverte à Dampierre-sur-le-Doubs, en France (fouilles de 1967), la maison de l’âge du bronze (±1800 avant J.-C.) présente les mêmes caractéristiques qu’au néolithique : murs en torchis, toit de chaume et évents.

Âge du Fer (1er)

A l’Age du Fer, dernière étape de la préhistoire avant la conquête romaine, se succèdent deux périodes : le Hallstatt (de 700 à 450 av. J.-C.) et la Tène (de 450 av. J.-C. à la conquête romaine). La première période se caractérise par l’arrivée de petits groupes de conquérants venus de l’Est et d’Europe centrale, l’apparition d’une aristocratie guerrière et mercantile et l’intensification des échanges notamment avec le Nord de l’Italie et la Grèce.

Une hiérarchisation de la société s’observe par les riches offrandes accompagnant les cendres des défunts. Vers 450 av. J.-C., d’autres groupes d’origine celtique surgissent. Des traces d’habitation ont été retrouvées notamment à Blicquy et à Ellignies-Sainte-Anne ainsi que des tombes plates et de riches tombes à char.
Durant la période de la Tène apparaissent également des pièces de monnaie en or, en électrum (alliage naturel d’or et d’argent) ou en potin (alliage de cuivre et de plomb).

Intérieur maison celtique
Intérieur maison gauloise

Grande maison gauloise (2e Âge du Fer)

L’Age du fer constitue la dernière étape de la Préhistoire avant la conquête romaine. Il est communément divisé en deux périodes. Celle qui nous intéresse est appelée la Tène. Elle commence vers 450 avant J.-C avec l’arrivée de populations celtiques, sans doutes venues du sud-est.

La première maison gauloise (1er siècle avant J.-C.) est une construction quadrangulaire dont l’une des principales originalités est son toit à trois pans. Elle se compose d’une seule grande pièce ainsi que d’un enclos pour les animaux. Cet habitat sert à abriter une famille au sens restreint du terme.

Petite maison gauloise (2e Âge du Fer)

La deuxième maison gauloise (Ier siècle avant J.-C.) est de plan rectangulaire. Tout comme au Néolithique et à l’Age du Bronze, ses murs sont réalisés en torchis, un mélange de terre, d’eau et de paille hachée. Ce torchis est plaqué sur un clayonnage en bois, c’est-à-dire une structure faite de poteaux plantés verticalement entre lesquels sont entrelacées des branches souples. Le toit, à deux pans, est couvert de chaume et de roseaux.

Extérieur Villa Gallo-Romaine

Villa Gallo-romaine

Apparue en Gaule septentrionale vers la deuxième moitié du Ier siècle après J.-C., la villa gallo-romaine est avant tout un domaine agricole adapté à un mode économique local et basé essentiellement dans le monde rural. C’est un instrument privilégié du développement de la production agricole et des échanges commerciaux, mais c’est aussi une forme d’élitisme se traduisant par un mode de vie d’influence méditerranéenne, par opposition aux habitats de type protohistorique.

La villa originale a été découverte à Mayen (Allemagne, Rheinland-Pfalz). Cette construction bien documentée possède un plan typique muni d’une galerie de façade. Ce modèle est relativement récurrent dans le nord de la Gaule, en Bretagne insulaire et en Germanie.

Jardin d’agrément

On dispose de peu d’informations sur l’agencement des jardins dans le Nord de la Gaule. Grâce à quelques exemples de sites connus en France, en Allemagne et en Angleterre, on constate néanmoins que des jardins et des potagers jouxtent la villa, le plus souvent à l’arrière ou à l’avant.

Jardin Gallo-Romain Visite
Chaland Gallo-romaine - ancienne péniche

Péniche gallo-romaine

En 2000, l’Archéosite d’Aubechies asbl a obtenu un financement européen pour le développement des infrastructures touristiques du site dans le cadre du programme « Phasing Out » de l’objectif 1 (Commissariat Général au Tourisme et FEDER). Une partie de ces fonds ont permis la réalisation de la reconstitution du chaland sur une longueur de 16 m et une largeur de 2.90 m.

Temple gallo-romain

Le temple gallo-romain (fanum) a été reconstitué grâce aux recherches menées sur le sanctuaire gallo-romain de Blicquy (Leuze). Il est de plan carré de 20 mètres de côté.

Bien que l’étude du site du sanctuaire soit toujours en cours, il est possible d’esquisser une reconstitution de cet exceptionnel lieu de culte. Le sanctuaire proprement dit couvrait une surface d’environ 100 sur 120 mètres, délimitée par un muret d’enceinte. Un bâtiment d’accueil permettait aux pèlerins d’accéder au sanctuaire. Un chemin dallé menait directement au temple (fanum), élément principal du sanctuaire. Après avoir sollicité la ou les divinités ou après avoir déposé une offrande, le pèlerin pouvait ensuite se rendre dans les autres parties du sanctuaire en suivant d’autres chemins dallés. De part et d’autre de l’espace sacré, deux galeries à colonnade permettaient aux pèlerins de s’abriter des intempéries et servaient peut-être également de lieu de banquet et de repos. A environ 70 mètres de l’entrée du sanctuaire s’élevait un théâtre pouvant accueillir près de 6000 spectateurs. Cet édifice servait de cadre à des manifestations religieuses mais aussi peut-être à des représentations plus divertissantes.

Visite Temple Gallo-Romain
Nécropole Gallo-Romaine

Nécropole

Le temple gallo-romain (fanum) a été reconstitué grâce aux recherches menées sur le sanctuaire gallo-romain de Blicquy (Leuze). Il est de plan carré de 20 mètres de côté.

Bien que l’étude du site du sanctuaire soit toujours en cours, il est possible d’esquisser une reconstitution de cet exceptionnel lieu de culte. Le sanctuaire proprement dit couvrait une surface d’environ 100 sur 120 mètres, délimitée par un muret d’enceinte. Un bâtiment d’accueil permettait aux pèlerins d’accéder au sanctuaire. Un chemin dallé menait directement au temple (fanum), élément principal du sanctuaire. Après avoir sollicité la ou les divinités ou après avoir déposé une offrande, le pèlerin pouvait ensuite se rendre dans les autres parties du sanctuaire en suivant d’autres chemins dallés. De part et d’autre de l’espace sacré, deux galeries à colonnade permettaient aux pèlerins de s’abriter des intempéries et servaient peut-être également de lieu de banquet et de repos. A environ 70 mètres de l’entrée du sanctuaire s’élevait un théâtre pouvant accueillir près de 6000 spectateurs. Cet édifice servait de cadre à des manifestations religieuses mais aussi peut-être à des représentations plus divertissantes.

Boulangerie

Reconstituée à proximité de la villa, la boulangerie abrite un four (furnus) qui s’inspire directement de ceux découverts à Pompéi. Le four est composé d’une sole – c’est-à-dire la surface sur laquelle sont placés le bois de chauffage et ensuite les futurs pains -, et d’une voûte qui la protège.

Four Boulanger Gallo-Romain
Temple Gallo-Romain

Galerie à colonnade

Au sein du sanctuaire gallo-romain de Blicquy (village voisin d’Aubechies), cette construction était destinée à recevoir les pèlerins pour l’organisation de banquets rituels.

Cet élément architectural a été reconstitué partiellement (48,50 mètres) en raison des disponibilités spatiales réduites du domaine de l’Archéosite. Les techniques de construction sont identiques à celles utilisées pour le fanum et la villa. Le plan de base, calqué sur les vestiges du sanctuaire de Blicquy, offre déjà une idée de la monumentalité que devait revêtir le complexe religieux du sanctuaire de Blicquy.